•      Je ne sais pas
               (pour Manu)
     
     
    Je ne sais pas...
    Je ne sais plus...
    Pourquoi je n'ai pas
    Entendu ta voix.
     
    Pourquoi j'ai refoulé
    Ton désespoir.
    Pourquoi j'ai reculé
    Devant ton désarroi.
     
    Je ne sais pas...
    Je ne sais plus...
    Pourquoi je t'en ai tant voulu.
    La réalité était devenue
    Trop cruelle,
    Hélas, le sida trop réel.
     
    Je ne t'ai pas vu pleurer en silence,
    Alors que tout en toi
    N'était que souffrance.
     
    Devant tes feux de désarroi
    Je t'ai complétement ignoré,
    Avec la culpabilité, cette garce
    Qui était de toute évidence
    Dans mon camp.
     
    Absente... Absente
    Pour sida,
    Mes entrailles se nouaient
    Définitivement,
    C'était devenu une plaie béante.
    "On m'a assassinée lentement".
     
    Je ne sais plus...
    Je ne sais pas...
     
    A présent, nous avons eu
    Le courage de vivre...
    Ce que tu as vécu,
    Puisses-tu l’effacer 
    Un jour de ta mémoire,
    Définitivement...
     
    Je ne sais pas...
    Je ne sais plus...


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  •         A MAXENCE
               (Petit-fils)
     
     
    Je voudrais faire un slam
    Pour un petit bout d'homme
    Qui va sur ses quatre-ans.
    Ce petit bout d'homme
    s'appelle : Maxence ;
    Décidément, je m'étonne
    Devant ce petit bout de chou
    Qui n'arrête pas de grandir.
     
    Je continue mon slam
    Pour te raconter mon handicap,
    Celui qui m'a empêchée
    De te porter à bout de bras.
     
    Tu sais,
    Je ne me plains pas,
    Je ne pleure pas,
    Je me suis habituée
    A vivre comme ça !
     
    Mais, quand je te vois
    Vivre...
    Croquer la vie
    A pleine dent,
    Sans appréhender les lendemains
    Qui chantent,
    Qui déchantent,
    Mais qui, malgré tout,
    Vaut la peine
    D’être vécue.
     
    Alors petit bout d'homme
    Rit... Chante...
    Aime la vie?
    Même si parfois ça détonne
    Dans ta tête.
     
    Reste toujours jeune,
    Malgré les déceptions
    Qui jalonneront
    Les sentiers de ta vie !


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    Les années se suivent et ne se ressemblent pas à la médiathèque sauf au niveau de la qualité des prestations proposées.

    Pour ce « Printemps des Poètes 2012 », la ligne directrice des animations mises en place à « la Fabrique » était la diversité.

    Diversité de générations : si ce « Printemps des Poètes » était axé sur l’enfance, ce sont plusieurs générations qui se sont rencontrées lors de cette manifestation, que ce soit lors de l’atelier d’écriture poétique proposé par Anne-Marie ou de l’animation concoctée par le groupe de rap de la MJC de Marseillan. Sous la houlette de Youssef Khattab, 8 adolescents ont récité quelques-uns de leurs poèmes et ceux de la doyenne du groupe, Yvette Gomez, notre « mamy poète » : une vraie émotion planait cet après-midi là à la médiathèque où l’intergénération était ainsi mise en avant.

    Diversité culturelle avec l’exposition et le récital de la poétesse, Maria Salamone. Une rencontre également très enrichissante pour le public qui s’était donné rendez-vous ce mercredi ensoleillé à la médiathèque. Grâce à la poésie, cette immigrée italienne a découvert la finesse et la richesse de la langue française, tout en améliorant son vocabulaire et sa syntaxe. Le virus l’a ensuite contaminée et elle s’est alors mise à écrire à son tour de la poésie avec son coeur et ses émotions à fleur de peau. Quelques jours plus tôt, petits et grands avaient également pu apprécier l’interprétation de « Poèmes pour Gavroche », par la comédienne Claude Maurice accompagnée du musicien, Damien Fadat où ce sont Queneau, Prévert, Char et les autres qui ont été mis à l’honneur lors de ce spectacle « Musique et poésie » proposé en partenariat avec la médiathèque départementale.

    Diversité des intervenants et du public : enfants, ados et adultes ont été les animateurs de tous ces rendez-vous culturels à la médiathèque. Robert Pailhous, intervenant bénévole et grand amateur de lettres, a retracé brièvement l’histoire de la poésie. Il a choisi de lire quelques-unes des créations de ses poètes préférés et d’en expliquer certaines, le tout avec la passion qui anime cet amoureux des beaux textes. Et, quelques jours plus tard, ce sont les enfants qui ont clôturé ce beau rendez-vous avec le monde de la poésie lors de la remise officielle des prix aux lauréats du concours organisé dans les écoles. L’école Bardou-Maffre de Baugé, ayant répondu à l’appel de la directrice de la médiathèque, a participé avec trois classes (1 de CE2 et 2 de CM1).

    Vendredi dernier, de nombreux enfants s’étaient donc réunis autour d’un de leur maître, M. Foulquier, pour assister à la cérémonie très conviviale de remise des prix et surtout des cadeaux aux gagnants. Mais comme l’a dit l’adjointe au maire, déléguée à la culture, Marie-Françoise Demortier, il y a certes des gagnants mais tous ont en fait gagné car ils ont découvert la poésie et sa magie. Elle les a félicités tout en les encourageant à continuer à écrire de la poésie pour leur plaisir ou celui de leurs proches.

    Chaque lauréat a donc lu son poème et s’est vu remettre un très beau livre, en présence des 3 membres du jury qui avaient eu la difficile tâche de les départager, à savoir, Nicole, Pierrette et Yolande.

    L’après-midi s’est terminée par un goûter et la traditionnelle photo de famille embellie par les sourires des petits poètes en herbe qui étaient plus que ravis d’avoir gagné.

    Félicitations encore à Mélanie Gaffney-Stein de CE2 (classe de Mmes Rodriguez et Barrut-Chavanne), à Mathis Rychlinski et Akim Faiza de CM1 (classe de Mme Golf) ainsi qu’à Inès Lenasni et Romane L’Héritier de CM1 (classe de M. Foulquier) !

    Tout cet éclectisme a fait de ce « Printemps des Poètes 2012 » une très belle édition pour la plus grande joie de tous les participants.

    Rendez-vous vous est donné en 2013 pour une édition encore plus riche et variée.

    Photo 1 : spectacle « Poèmes pour Gavroche »

    Photos 2 et 3 : « lectures et parcours poétiques » par Robert Pailhous

    Photo 4 : le groupe de jeunes rappeurs entourant Yvette Gomez

    Photo 5 : récital de la poétesse Maria Salamone

    Photo 6 : Maria Salamone, les élues, Marie-Françoise Demortier, Georgette Requena, Colette Brissois et la directrice de la médiathèque, Jacqueline Banq à l’issue du récital

    Photo 7 : les poètes en herbe et les membres du jury.

    Mairie de Marseillan

     

     


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  • Je ne suis qu'un cri,
    Qu'un simple cri,
    Mais un cri subtil,
    Un cri utile,
    Un cri qui déchire la nuit.

    Je suis le cri,
    Le cri de la louve
    Solitaire, j'erre et hurle,
    Marquée sans nul doute
    Aux fers rouges.

    Je reste le cri
    De l'anticonformiste, 
    De l’antiracisme. 
    Je resterai de tout temps
    Une blessure qui se rebelle.

    Je ne suis qu'un cri
    Mais un cri percutant,
    Celle qui tôt ou tard
    Ne sait se taire,
    Le cri de la vérité,
    Pour avoir oser dire 
    Tout haut
    Ce que les autres
    S'obstinent à taire tout bas!

    Celle que sans raison
    L'on jette en prison,
    Dans ce cas je ne suis
    Que le cri de la raison.

    Je suis aussi le cri,
    Le cri
    De tous et toutes,
    Celle qui meurtrie
    Dans ses chairs souffre,
    Mais qui ose encore
    Croire à ce que lui apporte la vie !


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