• DES MOTS DANS TOUS LES SENS

     

                  L'AUTRUCHE

    C'est une autruche
    Qui a de grands doigts de pied,
    Ses ergots sont si longs
    Que ça l’empêche de marcher.

    Ça lui fait tellement mal
    Qu'elle les picorent sans arrêt,
    Son mal est immense,
    Pauvre autruche démoralisée.

    Ses sœurs autruches
    Sont exactement pareil,
    Dans leurs familles
    Elles n'ont pas leur pareil
    Pour aller picorer la tête
    De leurs voisins.

    A ce qu'il paraît
    Ça les soulagent
    De picorer sans-cesse
    Le haut de leur crâne.

    Pauvre autruche,
    Pauvre baluche,
    Tel est ton destin,
    Mais ce n'est pas
    malin-malin
    De toujours tout picorer
    Même
    le voisin.

    Son crâne est sans dessus-dessous,
    Tu l'as vidé de sa substance,
    Pauvre voisin sans crâne,
    Pauvre autruche ingrate...

    Et arête de faire le malin,
    Arête de picorer ce pauvre voisin.

     

     

     

                Mauricette

    Mauricette, Mauricette
    Qu'as tu fait de mes sucettes ?
    Les as-tu mis dans la poussette
    Se trouvant sur le rebord de ma fenêtre ?

    Mauricette, Mauricette
    Qu'as tu fait de mes lunettes ?
    Les as-tu mis dans mes chaussettes,
    Ou bien dans mes baskets
    Qui me servent de trottinette ?

    Mauricette, Mauricette
    Qu'as tu fait de ma tête ,
    L'as-tu mis dans les poches de ma jaquette ?
    Je suis une étourdie sans cornette,
    Je suis une étourdie sans pochette !

    Mauricette, Mauricette
    As-tu fini de faire ta mauvaise tête ?
    Je te prie de me remettre
    A l'endroit  ma cervelle,
    Pliée en quatre dans un porte serviette,
    Sur le rebord de ma fenêtre
    Avec mes baskets et ma trottinette.
    Je ferai alors le tour de la terre
    Dans une de tes pochettes !

     

     

     

       MONSIEUR ET MADAME
     
     
    Elle, c'est la grande taulière,
    Lui, c'est le grand patron,
    A eux deux ils déplaceraient
    Des montagnes entières,
    Détourneraient mille et une rivières,
    Pour refaire le monde
    A leur façon.
     
    Quand Monsieur est au bar,
    Madame est dans la salle,
    Quand Monsieur est aux commandes,
    Madame bat la campagne,
    A eux seuls, ils mènent  la baraque.
     
    Jalousement ils couvent leurs oisillons,
    si maladroitement l'un d'eux tombe
    Aussitôt ils ont ordre
    De se relever fissa...
    Ca fait trop désordre,
    Ici ont veut des oisillons
    Comme il faut !
    Les oiseaux maladroits
    On n'en veut pas !
     
     
    Pendant que Monsieur aime se prélasser,
    Madame tricote sans arrêt,
    Tricote des tas de lacets
    Qu'elle passe autour du cou
    Des ses oisillons
    Pour leur apprendre
    A ne point trébucher
      

     

     

                LES MARTIENS
     
     
    De l'oxi... de l'oxi.. De l’oxygène...
    Notre bon roi Nicolas
    Nous à trop fait courber la tête.
     
    Qui sont ces gens ringards,
    Quelque peu étranges,
    Quelque peu bizarres,
    Qui ne comprennent
    Absolument pas 
    Notre langage...
    Viennent-ils d'une autre planète ?
     
    Ils se sont permis d'envahir 
    Tout notre territoire,
    Ils ont mis à sac nos  illusions,
    Ils ne sont même pas capable
    De refaire notre histoire.
     
    T’inquiète...
    Nous les chasserons,
    A coup de revendications,
    Et dans la forêt enfin libérée
    Nous irons cueillir nos belles pâquerettes.
     
    De l'oxi... De l'oxi...  De l’oxygène...
    Ces gens là n'étaient pas
    Très ordinaires,
    Ils étaient trop envahissants
    Et pas très intéressants,
    Avec eux plus rien n'étaient possible,
    la tolérance ils s'en balance
    Comme de leur première chemise.
     
    Alors... Nous les avons chassés
    A grands coups de pied au derrière !
      

     

     

     

     


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