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Avec des mots, je hurle mes colères, avec des regards, le hasard fait le reste
DANS LE REGARD
J'ai dans le regard
Le regard sombre
Et fier du gitan.
J'ai dans le regard
Le sel de la terre,
Et la terre nourricière
Pour tout bagage.
J'ai dans le regard
La beauté sauvage,
La liberté, les vagabondages,
Toutes les errances
Des gens du voyage.
J'ai dans le regard
La folie meurtrière
Des gens irresponsables,
Manipulateurs, arrogants,
Se croyant tout permis,
Tout en restant très respectables.
J'ai dans le regard
Le bleu immense azur,
Des vagues incandescentes,
Le bleu immense pur,
Larmoyant, tourbillonnant
Sur les hauts murs de mon enfance.
J'ai dans le regard
La bonté du diable
Et le mépris de dieu.
J'ai dans le regard
Le spleen des jours qui passent,
Des garrigues bruyantes incessantes
Du chant des cigales.
J'ai dans le regard
Tout un passé inoxydable,
Tout un passé fait de silence,
De cris, de larmes et de naufrages.
J'ai aussi dans le regard
Des tristesses inassouvies,
De celles qui vous glacent,
Des veines sclérosées,
Et le goût âpre et menaçant
D’être à nouveau abandonnée.
J'ai dans le regard
La fureur de mon enfance,
Les châteaux de l'enfance
S'y promènent en toute liberté
Des fleurs javellisées
Aux lys endimanchés,
Des godasses usées
Jusqu'à la corde,
Et moi, demandant miséricorde
J'ai dans le regard
L'odeur nauséabonde
Du racisme,
De l'intolérance,
Des maltraitances
Faites à outrance
Sur de pauvres ignares.
De tous les regards
Portés sur la Société,
Sur la collectivité,
Il ne me restera
Que celui fier de l'espagnol,
Que celui fier du gitan,
Que celui fier de l'étranger
Contraints à se défendre
Afin d'obtenir leur morceau de pain.J'ai dans le regard
Des fautes inavouables,
Des péchés impardonnables,
Mais des matins bleus,
Bleu azur.
J'ai dans le regard
Des gris-vert d’acier,
Striés d'éclairs sauvages,
Des chaînes extensibles,
Interminables,
Des corps brisés à l’excès.
Dans mon regard
Passent aussi des lois
Exécrables,
D'immenses murs
Hérissés et bétonnés,
Des cages d'escalier,
Des ascenseurs
Impraticables.
Des couloirs gris
qui se meurent de solitude,
Et sur chaque palier,
Et sur chaque porte
Laissée entre-ouverte,
Se meurt une misère latente.
Dans mon regard
Passent des lueurs étranges,
Des injustices effroyables,
Des maltraitances inqualifiables,
Et encore des injustices inégales
Vous laissant
Sur un bout de trottoir,
Sans vous laisser le choix
D'avoir une autre chance.
J'ai dans le regard
Des luttes,
De hautes luttes,
D'interminables
Marches militantes
Dont je suis fière,
Elles m'ont ouvert
Des portes
Dont j'ignorais l’existence,
Elles m'ont appris
A vivre debout,
Elles m'ont aussi appris
La tolérance,
La liberté,
La dignité,
La non soumission,
Elles m'ont enfin appris,
Jusqu'à plus soif,
A vivre d'espoir !REGARD INTENSE... REGARD TENDU...
Je suis seule, le stylo à la main,
Faisant face à la page blanche,
Plus un muscle ne bouge.
Je pars, je voyage...
Je suis dans l'infiniment lointain,
Mais ma mémoire n'émet que du silence,
Puis, brusquement, les mots arrivent,
D'abord un par un, j'hésite, puis j'efface,
Les mots ne sont pas à ma convenance.
Le stylo parcourt le papier timidement,
Et ma main guide doucement les mots,
Alors ce sont des montagnes de flots de mots
Sortant de ma tête, de mes veines,
Mais ils sont tellement rapides
Que j'en perds en cours de route, je m’énerve,
Alors, avec infiniment de patience je parviens
A placer chaque mot,
Et sur ma page blanche,
Je n'entends plus que le murmure
Du silence et des mots !DES MOTS
Des mots plein
La tête,
Des mots plein
Les mains,
Des mots
Qui s’entêtent
Criant à tue-tête.
Palombe orgueilleuse
Traçant sa route
Retrouvant sa liberté !
Des mots s’alignant
D’eux –mêmes,
Des mots crachant
Sur un volcan incandescent.
Des mots…
Des mots…
Délire…
Delirium des mots…
Des mots faits
De partage,
Poésie…souvenirs inoubliables.
Des mots plein d’innocence,
Enfance se cherchant
Sous des décombres,
Bâtarde…
Tourterelle aux mille assurances,
Mots se déchirant
Sans-cesse,
Tourterelle ogresse
Emportant sous ses ailes
L’enfance qui oppresse
Sans raison,
Mots d’éjaculation
Se mouvant dans un sperme
Ne portant aucun nom.
Des mots noirs,
Des mots ocre jaune, pourpre,
Des mots plein d’illusions.
Mots faits de hasards,
De rencontres de regards,
Que rien ne laissait prévoir.AVEC DES MOTS
Avec des mots,
Et des racines indéracinables,
De mes mains nues
Je construis des arcs-en-ciel imprenables.
Avec des braises incandescentes
J'assouvis ma soif de liberté.
Avec mille mots,
Avec mille langages,
Je donne la parole
A ceux qui ne l’ont jamais.
Avec le cœur en bandoulière,
Troubadour du temps qui passe,
Je chante l’espoir de demain.
Avec des monceaux de pierres concassées,
Avec des mille et une rivières
Étincelantes comme mille étés,
Avec des cascades tumultueuses
Et des torrents ravageurs,
J’inscris sur le mur
De chaque prison... LIBERTÉ !J’EN PERDS LA RAISON
Je suis la phrase…
Je suis la page…
La page blanche.
Je suis la plume d’encre
Je marche… Je marche
Aux rythmes de mes silences,
Et me mire dans la mare.
Je suis la prose,
Je dispose
Les mots les uns après les autres,
Je les mitonne
En terme de conjugaison,
Je les place,
Les menace,
Au fil de mes émotions.
Je suis le poème,
Je sème… Je sème...
Je mène
Ma vie de bohème,
Sur chaque page inscrite
J’imprime
De manière forte
Toutes mes colères,
Je les étale
A longueur de pages,
Et quand je tourne la page
Mon cœur bat la chamade !
Je suis la phrase…
Je suis la prose…
Je suis la plume…
Ma vie je la mène
Au fil de mes conjugaisons,
Les verbes je les fais danser,
Les adverbes je les fais vibrer,
Et sur ma corde raide
J’en perds la raison !QUE DE CRIS
Au jour de ma naissance
J'ai poussé d'effroyables cris,
Des cris d'impuissance,
Des cris interdits,
Des cris improbables ,
Dont je n'ai plus de souvenance,
Tant ma chair s'en est pétrie.
Cris de détresse,
Cris sans repère,
Cris doux-amers,
Je me cherche au fin fond
De mes nuits sans fin.
Chemins hasardeux,
chemins douteux,
Chemins aubépines
Chemins sans épine,
Chemins aux herbes folles,
Un poing se cogne
Aux cris de mes révoltes.
Je cherche,
Je ne cesse de me chercher...
Culture,
Blessure,
Plume,
Encre,
Encrier,
Se déversant sans réserve
Sur mes cahiers
Aux pages blanches,
Sur un corps sans tache
Mille fois entaché.
Culture,
Livre,
Cris ivres,
Cris se répercutant,
Se culbutant
Dans une mémoire en feu.
Pouce ! Je passe,
Je liasse,
Je page
De page en page,
Je livre,
Je m'épuise,
Je cherche mes vérités.
La culture
Me jugule ma jujube,
Alors, je jubile,
Sous mon stylo bille
S'éparpillant en toute logique
Sur ma tête pile électrique
Tournant au tragi comique.
Culture... Culture,
Qu'as-tu fait de moi ?
Me voilà dépendante
De mots, de cris,
Alors, je divague,
Je quémande,
Puis tout à coup,
Quand je me trouve en manque,
Je me saoule de mots,
Je cris et je menace,
Qui aurait pu dire cela
Au jour de ma naissance !LE CRI
Je ne suis qu'un cri,
Qu'un simple cri,
Mais un cri subtil,
Un cri utile,
Un cri qui déchire la nuit.
Je suis le cri,
Le cri de la louve
Solitaire, j'erre et hurle,
Marquée sans nul doute
Aux fers rouges.
Je reste le cri
De l'anticonformiste,
De l’antiracisme.
Je resterai de tout temps
Une blessure qui se rebelle.
Je ne suis qu'un cri
Mais un cri percutant,
Celle qui tôt ou tard
Ne sait se taire,
Le cri de la vérité,
Pour avoir oser dire
Tout haut
Ce que les autres
S'obstinent à taire tout bas!
Celle que sans raison
L'on jette en prison,
Dans ce cas je ne suis
Que le cri de la raison.
Je suis aussi le cri,
Le cri
De tous et toutes,
Celle qui meurtrie
Dans ses chairs souffre,
Mais qui ose encore
Croire à ce que lui apporte la vie !SANS JAMAIS
Sans jamais pleurer,
Sans jamais regretter,
Sans jamais hurler,
Sans jamais l'avouer,
Avoir le pardon au bord des lèvres,
Avoir le pardon et ne jamais paraître.
Faire taire son cœur et ses problèmes.
Enfouir à jamais sa solitude,
Se comparer... et rester louve.
Mais jamais... au grand jamais,
Enterrer l'oubli.L’INTOLÉRANCE
Oser,
Savoir oser.
Briser,
Savoir briser
Des murs,
Des tas de murs
Faits de méfiance,
Et les réduire
En petits tas de cendres.
Oser,
Savoir oser
Les sortir de leurs silences,
Pour oser,
Oser dire
et écrire,
Intolérance
Se cachant
Comme engloutie
Par des siècles
D’indifférence
Et de conformité.
Abattez-moi
Tous ces murs,
Ne me parlez
Jamais de la différence !
Mais savoir ouvrir
Toutes grandes
Les portes de la tolérance,
De toutes les tolérances,
Pour ouvrir son cœur
A toutes les intelligences !LE MAL-ÊTRE
Poings serrés
Devant toutes mes colères,
Je me déchire.
Nuits défiant
Toutes leurs limites.
Nuits d’angoisses,
Peuplées de cauchemars.
Nuits cherchant
Désespérément leurs repères.
Nuits obscures
Sans fin.
Pourrais-je un jour
Devenir moi-même,
Sans crier mes haines,
Et éviter tout ce mal-être.
Sensations étranges
Au bout de mes doigts,
Les mots un à un s'envolent,
Glissent, se révèlent,
S’inscrivent,
Et se questionnent.
Au fronton de ma mémoire
Tout se décale,
Tout se calque
insidieusement,
J'ai l’esprit qui s'embrouille,
Je n'arrive plus
A trouver mon chemin.
Prendre ma plume,
M’activer dans les brumes
De mon cerveau,
Et écrire, écrire, écrire
Pour me libérer définitivement.J'AI SOIF
J'ai soif,
J'ai très soif,
J'ai immensément soif,
S'il vous plaît,
Apportez-moi
A boire,
Et permettez
Que je m'abreuve
Au sang de ma plume.
Ce sang que je transpire,
Du bout de mon stylo bille,
M'autorise à dire,
A écrire,
A extirper
Ce que mon ventre
Refuse de garder.
J'ai soif,
Trop soif,
Abondement soif,
Les yeux grands ouverts
Sur la vie,
Car je refuse
Ce que les autres
Acceptent
Les yeux fermés.
Même si derrière moi
Je traîne un boulet
Comme personne,
Je tiens à ne ressembler
A nul autre,
La normalité serait
Que je rentre
Dans la conformité
Comme un seul homme.
J'ai soif,
Sacrément soif,
Alors je bois
Ce sang
Qui ronge ma plume,
Et, comme une louve
Hurlant à la lune,
J’étreins ma solitude.
Solitude du poète,
Solitude parce que
Personne ne veut l’entendre.
L'écrit n'a plus de mémoire,
La vérité est trop dure
A admettre, à entendre.
J'écris... Je jouis...
Je bois le sang
De mon sang.
J'écris... Je mords
A pleine dent
La vie.
Les choses de
La vie
Parcourent
Mes artères,
Circulent
Dans mes veines
Je bois... Je bois
A même la vie...
Et j'éjacule
Sans aucun
Scrupule !!!SOUS TES ECORCES
Sous tes écorces d'arbres
Couleur d’ébène,
J'ai peint des mots,
Des mots mi-clos,
Des mots qui adhèrent
A la vie.
Des mots, sortant de nulle part,
Claquant au vent,
Comme la carapace
Que je trimbale
Au bout d'une peau
Se berçant de mille mots.
Des mots qui se pétrissent
Sous des mains innocentes
Transcendant la vie !
Des mots se bousculant,
Semant le désordre,
Épousant la forme
D'une révolte !
Des mots jaillissant
De mille mots
De colère.
Des mots... Des mots
Qui m'enroulent,
Me jalousent,
Me guettent
Sous la spirale
Infernale des mots.
Je les monte,
Les démonte,
Les dévore,
Les aspire
Et les mastique.
A la fin !
Vont-ils un jour
Me foutre la paix !
Non !
Car chaque jour,
Moi, j'en demanderai
Davantage !
Alors, je les ferai éclater
En mille morceaux,
Et sous un ciel arc-en-ciel
Je les ferai rire aux éclats.ENFIN, JE ME LÂCHE !
C'est avec le passé
Que l'on a vécu
Que l'on se forge,
Que l'on se tisse
Son avenir.
Certains préfèrent
Prendre la fuite,
C'est leur droit,
Moi, ce n'est pas mon cas,
Car je sais que je dois aller de l'avant.
Écrire... Écrire...
Enfin dire...
Même si je me mets hors temps,
Même si je me mets hors jeu,
Quelle importance,
Puisque, enfin, je me lâche !
Un mot qui passe,
Un mot qui se fracasse
En million de plumes d'encre,
En million de tonnes de pages,
En million de million d’espérance,
Enfin, je me lâche !
Si parfois ma plume paraît
Cinglante et choque,
C'est que dans ma tête
Chaque mot explose.
Je me mets hors normes.
Tout ce que je gardais
Enfoui sous mille tonnes de désespoir,
Tout ce que je gardais...
Il faut que ça sorte.
Alors, comme un torrent
Qui se déverse,
Comme emporté par le vent
Le vitriol se disperse...
Enfin... Enfin, je me libère !
Tout ce poids accumulé
Durant des années,
Je fais une entorse à la règle,
J'assassine chaque phrase,
Et comme un aigle
Dans mon bec crochu et pointu
Je massacre la bête
Et entre mes pattes, je l’achève...
Enfin... Enfin... je me libère !JE SUIS UNE...
Je suis une amazone
Citoyenne,
Je fais partie des cents
Et une mutilées.
Je n'ai aucune apparence.
Je suis solitaire,
Solitaire comme une amazone
Rodant dans un monde
Mille fois modifié.SUIVRE
Suivre...
Suivre la trace,
La trace qui trace
Toute sa vie durant.
Refuser...
Refuser avec force
Tous les points de désaccord
Mettant le désordre.
Avancer...
Rejeter...
Avec opiniâtreté
Toutes conjonctures.
Ne pas se laisser faire,
Rejeter la laisse
Qui vous était destinée.
Respecter les règles,
Toutes les règles.
Fuir la morale,
Toute la morale
De tous les moralisateurs
En puissance,
Ne cessant de faire du surplace
Sans jamais vraiment
Ouvrir leurs cœurs.VIVRE !
Être...
Ne pas être.
Paraître...
Ne pas paraître
Vivre...
Rompre avec son passé,
L'enterrer...
Mais ne point l'oublier.
Vivre...
Briser les chaînes,
Toutes les chaînes,
De préférence celles
Qui sont inacceptables :
L'autorité,
L'humiliation,
La soumission,
L’oppression.
Avancer...
Résister,
Avec la préférence
Inévitable
De ne pas rompre tout contact,
Et le face à face
De la page blanche...
Vivre... Écrire...
Écrire... Vivre...
Avec l'espoir du lendemain,
Et la liberté au bout de ton chemin !PLUME D'ENCRE
Plume d'encre,
Plume d'oiseau,
Sur mes cahiers d'adolescente
j'ai déchiré délicatement
Une de tes pages,
Pour écrire tous mes mots.
Plume de vent,
Plume de soie,
Jusqu'au crépuscule de ma vie
J'écrirai dans tous
Les langages
Sur toutes mes pages,
J'écrirai au vent,
J'écrirai dans tous les sens,
Reste mon amant !
Jeux de plume,
Jeux de miroir,
Jeux de piste,
Je m'égare
Par mégarde
Dans des vapeurs d'encens !
Vérités de plume,
Plume d'encrier,
Plume de sable,
J'égraine, laissant couler
Mon sang,
Sang rouge,
Sang couleur liberté,
Plume de vérité
Je refuse les non-vérités
J'ai laissé ma plume assassine
Couler dans l'encrier
Que m'offre la vie.
Plume de cendres,
Mémoire d'argent.
Plume défaillante,
Mémoire obligatoire.
Plume argile,
Plume agile,
Plume cherchant
Entres ses lignes
Tous mes amours,
Dont je ne suis plus
Tout à fait sûre.
Mémoire de cristal,
Plume magistrale,
Allant se cognant,
Se fracassant,
Pour finir en cascade
Loin de ce monde
Où tout n'est que désordre,
Plume agile.POISON VIOLENT
Dans mes veines circule
Un sang violent, corrosif,
Un véritable poison,
Il coule,
Il coule,
Il saigne,
Il saigne,
Poison au vitriol.
De mes mains autrefois
Si maladroites,
Tant elles se sont abîmées
A écrire tous mes naufrages,
A chaque page écrite
Mes mains ont pris l’apparence
De l'impertinence,
Soit, elles illuminent mes joies,
Soit, elles crient toutes ses révoltes,
Soit, elles partagent toutes mes souffrances.
Page que j'aime tes odeurs,
Odeurs d'encre,
Odeurs aux milles mots imprimés,
Je m'imagine en partance
Au travers des mots
Que je trace avec violence
Afin de me libérer.
Créer...
L’inspiration guide mes mains,
L'inspiration devient un poison violent,
Quand mon stylo
Trouve place
C'est la jubilation,
C'est la jouissance
De chaque mot posé,
Ces mots deviennent alors
Des gouttes de sang
Se propageant à une vitesse fulgurante
De page en page.
Manipuler,
Jongler,
Mettre les mots
Dans un ordre,
Ensuite les démolir
A coup de plume
Pour les remettre
A l'endroit.
Envers,
Endroit,
Quelle importance ?
Stop, on recommence,
C'est un plaisir
Qui ne s’assouvira jamais.
Les avaler,
Les attraper,
Les faire voltiger...
Et puis...
Quand tout à coup
Ça vous démange,
Les faire exploser
Dans un grand feu de Bengale !LA PAROLE ET LA POÉSIE
De feu, de sang, et de larmes,
Je suis la poésie.
Parfois, les morsures du temps
Engendrent en moi
De terribles colères.
Je peux être aussi
Une parole donnée,
Une parole libérée
Au nom de la vérité.
Je peux aussi être prise en otage
Aux fins fonds des prisons afghanes.
Paroles données
Puis reprises,
Puis refoulées,
Enfin étouffées...
Mais qui ne peuvent s'éteindre
Tant la souffrance
Ne se conjugue
Qu'à l'imparfait.
Je suis l'action,
Je suis revendicative.
Je suis aussi un bonbon acidulé
Se savourant lentement,
Car chaque phrase écrite
Claque comme un fouet !
Je suis aussi
Un simple cri,
Le profond d'une blessure
Qui s'égare,
Qui laisse trace
Dans une mémoire,
qui se déchire à des couteaux affutés.
Mais la poésie...
Mais la parole...
Sont, avant toute chose,
La liberté féroce
De penser autrement
Que les autres.ÉCRIRE...
Sur chaque mal
Qui fait des mots...
Se prouver
Que l'on existe encore.
Écrire...
Ne pas se retourner
Sur son passé,
Mais l'assumer...
Mesurer tout le chemin parcouru.
Écrire...
Se libérer
De toutes ses blessures,
De toutes ses culpabilités,
De toutes ses obsessions
Et de toutes ses peurs...
Fantômes errants
Parmi les cendres
Encore toutes chaudes,
Braises exécrables
Ne sachant s’éteindre définitivement.
Écrire...
Sur des doutes,
Chemins inextricables,
Morsures ne pouvant
S’effacer dans le temps.
Écrire...
Dans la fureur
De chaque phrase,
Dans le quotidien
De chaque larme,
Dans une chair
A moitie déchiquetée,
Dans des cris insupportables
Comme va la vie.
Écrire...
Sur une mutilation
Dont on se souvient,
Sur des hauts-le-cœur
Que l'on ne sait éliminer,
Sur une tête méconnaissable.
Écrire...
Écrire...
Pour se retrouver,
Pour se reconstruire,
Pour se donné une nouvelle identité.
Écrire...
Tout simplement,
Pour ne pas se retrouver
Au bord de l'apoplexie.LA RUMEUR
Je suis la sulfureuse,
Je suis celle qui se nourrit
De la misère d'autrui.
Je suis le racontar,
De cavalcade en cavalcade
Je ramasse tous les commérages,
Bons ou mauvais
Quelle importance,
Pourvu que je traîne
Ma sale langue
Partout où je passe.
Je ne fais du mal à personne,
Mais je suis comme nul autre,
Quand j’atteins ma proie
Je la broie,
Je la divise,
Je veux qu'elle ploie
Au gré de mes racontars,
Je veux aussi qu'elle se liquéfie.
Je suis la rumeur,
Jamais je ne meurt,
De ma sale mort
Il faut que je subsiste,
Cela prouve que j’existe,
Telle est ma vie !L'AUTRE RUMEUR
On ne sait d’où elle vient,
On ne sait d’où elle sort,
Elle arpente tous les horizons,
Son parcours est implacable,
Inconsidérable est son venin.
Elle enfle... Elle enfle...
Elle rampe... Elle rampe...
Dans un étroit corridor
Où tout n'est que désordre,
Jetant ses flammes,
Diffamant, ricanant.
Elle a traversé tous les âges,
Elle a traversé tous les siècles,
Viendrait-elle d'une autre planète
Où tout n'est que racontars,
Où tout n'est que mensonges.
Si vous n'y prenez garde
Elle se fera un certain plaisir
A vous réciter sa foutue MÉDISANCE.FATIGUÉE
Je suis fatiguée,
Fatiguée d'avoir toujours
Affaire à de véritables cons !
Fatiguée de courir sans cesse
Après toutes mes illusions !
Fatiguée d'entendre
Sur toutes les chaînes,
Et de lire dans les journaux
Qu'il faut croire
Ce que nous raconte
Notre cher président.
Fatiguée d’attendre
Un jour meilleur
Alors que le F.N.
Pointe son nez
A l'horizon.
Fatiguée d'attendre
Ce qui ne viendra jamais.
Fatiguée d'écouter
Vos salades aseptisées ,
Fatiguée de ne plus croire en rien.
Fatiguée, fatiguée...
Épuisée, épuisée...
Mais, écoutez notre révolte,
Ces poings se levant
Aux jours naissants,
Dans un silence menaçant.
Fatiguée des faux-semblants,
Fatiguée des lèche-culs,
Fatiguée de la médisance,
Fatiguée de la rumeur,
Fatiguée des gardes chiourmes,
Fatiguée des girouettes
Qui se perpétuent à l'infini !
Fatiguée de la mal-bouffe
Que nous devons ingurgitée,
Et que nous dévorons malgré tout
A pleines dents !
Fatiguée de tous nos espoirs
Mis au rencard
De tous les mirages
Mirobolants.
Fatiguée de toutes les bassesses,
De toutes les hypocrisies,
Fatiguée de toutes les jalousies
Avançant sournoisement
Pour mieux nous ligoter.
Fatiguée, usée, déprimée, saturée
De tous nos lendemains
Qui nous désenchantent.
Fatiguée que tous les grands
De ce monde nous divisent
Pour mieux régner.
Fatiguée, usée ,déprimée et saturée
De tous nos lendemains
Qui découlent à l'horizon du vingt et unième siècle,
Et qui n'en finissent pas
De nous désenchanter !L'HERBE FOLLE
Je suis une herbe folle,
Une graine dite sauvage
Qui a grandit
Sur des épines agressives
Au milieu de milles coquelicots
Rouges colères.
Le soleil n'a cessé
De me darder
De ses rayons perçants,
La pluie cicatrisant
Toutes mes plaies
M'a aidé à pousser
Dans des abîmes acérés.
L'herbe folle, loin des sentiers battus,
N'a cessé de grandir
A l'ombre de sa bâtardise.
Faute due au hasard,
On m'a donné
Comme prénom : Personne,
Les coquelicots m'ont alors
Ceint d'une robe écarlate,
J'ai cogné, j'ai saigné,
J'ai mordu jusqu'au sang,
Je me suis débattue
Afin de survivre.
Dans mes veines
Jubile un sang
De toutes les audaces,
Dans mes veines
Jaillit un sang
De toutes les libertés.
Ses graines folles
Feront éclore
La parole de tous
Les déshéritées,
Herbes folles
Si souvent méprisées
Et rejetées.LA FLEUR MENSONGÈRE
ET LA BEAUTÉ INTÉRIEURE
Je suis une fleur javellisée,
Encitronnée à la cire d'abeille,
Je fais pâlir d'envie
Tant je suis belle.
Dans mes habits d’apparats
Froufroutants sans pareil
Je virevolte telle une vaniteuse,
Cherchant à accrocher
Tous les regards
A ma dentelle douteuse.
Je suis la fleur mensongère,
Je suis tellement belle
Que je ne cesse de me regarder passer.
Sauvage est ma collerette,
Les prés immenses sont ma maison,
Je pousse sans complexe
Parmi les luzernes folles
Et les blés ensommeillés,
Tout près d'une rivière
Chavirant ses galets,
Tous les soleils, tous les insectes
Ne cessent de me butiner.
Plaire n'est pas mon obsession
Pourtant je plais,
Mon langage est velouté,
Comme satiné,
Pas vaniteuse je ne prêche
Jamais par excès,
Les pluies sauvages
Ruissellent à mes pieds.
On me prénomme :
La beauté intérieure
Et, je ne fane jamais !!LE SENS ET LES RÉALITÉS
Quand je prends mon bâton de pèlerin
Ce n’est jamais en vain,
Les prêchiprêchas
J’ai horreur de ça,
Et prêcher dans le désert
N’est pas mon quotidien.
Les mots, je les extirpe,
Ils sortent de mon corps,
Ils sortent de mes tripes,
Et si je ne les sens pas
Je les remets dans un tiroir…
…Et j’attends !
Quand soudain ils frappent à ma porte,
Quand soudain ils frappent fort,
Alors, j’écris au vitriol !
Tout poète qui se respecte,
Le sens de l’observation possède,
Ce n’est ni un devin,
Ni quelqu’un de bien.
Il faut que ces écrits
Fassent mouche !
Il faut que ces écrits
Passent outre !
Sa plume est rigide
C’est son seul mérite,
Car sa plume reste sans réplique !
Trop de choses vues,
Trop de choses malvenues.
Alors, les mots claquent
Ne mettant aucun interdit,
Et les tabous se fracassent
Dans un tourbillon
Qui les étourdit.
La lucidité
Reste leur seule récompense,
Veillant en permanence
Et ne leur ayant jamais menti.
LES LIVRES
Ce sont les livres
Qui m’ont révélée
Qui j’étais vraiment !
PLUMES
Plume acide.
Plume qui s’oxyde.
Plume toxique.
Plume trempant
Dans le vitriole,
Imprévisible,
Vous écrasant au sol,
Par vagues successives.
Angoisse,
Page blanche,
Finissant en cascade
Aux confins de l’oubli.
Plume solitaire
Se refermant sur elle-même,
Qui se brise
En une multitude
De parcelles.
Fureur intense d’écrire,
Fureur immense du livre,
Fureur, fureur avide
De lire,
Fureur, fureur lucide.
Plume prose.
Plume poème.
Plume poésie.
Prélude sur une note de musique.
Prélude des jours
Ajournant le crépuscule.
AVOIR L'ENVIE
Avoir l’envie,
L’envie de croire.
De croire, encore
Et toujours,
Que rien n’est perdu.
Je m’assume,
Je m’impose
Jusqu’à l’absurde.
Ai-je l’air si ridicule ?
Avoir l’envie,
L’envie folle
De se remettre à jour,
A l’heure et en cause,
Parce que dans la vie
Rien n’est jamais acquis.
Je m’assaille,
Je trépasse,
Je m’insurge,
Alors on me bute
Avoir l’envie,
L’envie en permanence
De gueuler
Plus fort que les autres,
De peur que l’on ne sombre
Dans l’oubli.
Je percute,
J’improvise
Au son des cymbales
Percutantes, je mute.
Avoir l’envie,
L’envie féroce
De croire
Qu’un jour
On peut s’en sortir,
Pourvu que l’on croit
Férocement à la vie.
GRAINE DE COLÈRE
Parfois je me pose
De sérieuses questions,
Non que je sois « bégueule »,
Je dirais plutôt
Et en toute confidentialité,
Que je suis maso,
Car plus j'ai mal
Plus je crie bravo !
Ah ! C'est vrai
Que je ne suis pas née
Avec une cuillère en or
Dans la bouche,
Combien de fois
Il a fallu que je plante
Mon décor,
Et j’ai eu recours à la débrouille.
C'est vrai aussi
Que personne
Ne s'est penché
Sur mon berceau.
J'ai poussé toute seule,,
Je me considère
Comme une herbe folle,
Une graine qui ne pousse
Qu'en été,
Une graine toute en liberté !
Parfois, quand la nostalgie
Refait surface,
Je pleure, je ris,
Je suis au bord des larmes,
Malheureusement, la réalité
Est là, bien planquée,
J'ai beau la chasser,
Madame revient aussitôt
Par des portes dérobées,
Et au grand galop !
Mais non !
La graine de violence
A bien germé
Sur le berceau de la révolte.
… Et c'est peut-être ça,
Que je le veuille ou non,
Qui m'a maintenue
Hors de l'eau !
LE RAPACE
Méfions nous de l’eau qui dort,
Le rapace erre,
Rapace solitaire.
Rapace que l’on dit sournois,
Fondant sur sa proie.
Rapace tout en nuance,
Mais sachant faire la différence.
Rapace aigre doux
Se méfiant de tout.
Rapace tout noir,
A qui l’on ne pardonne pas
Sa différence de poils.
Rapace de colère,
Rapace que l’on dit teigne.
Rapace de vérité,
Mais qui veut sa part
De liberté !
DES RENCONTRES, DES SILENCES, DES POÉSIES
Des hasards,
Des rencontres,
Des rencontres
Dues au hasard,
Des regards
Qui se croisent
Des silences,
Des Poésies,
Des Partages,
Des silences,
Des mots
Qui prennent place,
Qui s'envolent,
Qui vont s'éclater
Sur des arcs-en-ciel
Brisés par mille
Soleils orangés.JE N'AI PLUS D'ÂGE
Avoir la rage au corps,
Avoir la rage au cœur,
Avoir encore et toujours
L'envie de se reconstruire,
J'ai vingt ans !
Que ce soit les rues de Montpellier,
Que ce soit les rues de Nice,
Ou bien les couloirs gris et sombres
Que je ne saurai oublier,
Moi, la jeune écervelée,
J'ai appris à vivre...
J'ai trente ans !
Ma vie n'a cessé de basculer,
Je n'ai alors plus d'âge,
Et les rues deviennent trop étroites,
Soudain ma vie s'est plombée
Dans les échanges.
Je suis vieille, très vieille
A présent, j'ai cent ans !
Les aiguilles du temps
Ont raccourci ma vie,
Je me regarde vivre
Au travers d'une vitre.
Et tout mon passé dégringole,
Je marche, je cours,
Et de rigole en rigole,
Et de ricochet en ricochet,
J'aborde, et je m’accroche
A des soleils rouge orangé,
A des soleils rouge sauvage,
Je deviens une pelure d'orange
Gorgée de tous les soleils d'été.
Bleu étrange.
Avoir la rage au corps,
Avoir la rage au cœur,
Se reconstruire,
Se reconstruire
Au présent...
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Commentaires
j'ai un petit souci avec mon blog je n'arrive pas à y rentrer mon pseudo et"solitude" ont me dit qu'un membre à déja ce pseudo QUE DOIS JE FAIRE? J ATTEND VOTRE REPONSE MERCI
Bonjour solitude (ou coquelicotrouge ?)
tu dois être déconnectée d'EklaBlog (ou d'un autre blog EklaBlog : pas seulement de ton blog à toi) pour pouvoir re-rentrer ;-)
Ha oui, poésies il y a ! ha ha ha ! Jolies habitudes que celles des expressions écrites ! C'est vrai que ça fait du bien alors pourvu que ça dure : bravo !(perso je ne laisserais pas la première page se remplir sans fin : dans Configuration, Configuration Générale, Onglet "Avancé" : Nombre par défaut d'articles par page : tu peux préciser que, sur chaque page il y ait 5 ou 10 articles (ou 2 ou 23, c'est toi qui décide ;-)
Bon mardi
Bonjour Yvette,
Dans le cadre de notre initiative qui est de créer un répertoire de blogs pour la plateforme Ekla, nous avons eu l'idée de demander aux blogueurs de nous signaler les blogs qu'ils apprécient. Votre blog a été signalé comme "coup de coeur" par Pandora T., et inscrit au répertoire dans la section "Ecriture". Vous disposez bien évidemment d'un droit de rectification de la présentation et de la section et/ou de retrait si cette inscription ne vous convenait pas (à demander par commentaire sur le blog ou par message personnel à Lulette ou à moi-même).
Bien cordialement
Thordruna.
Edit : Bonjour Pipiou : j'ai l'impression qu'il s'agit d'un seul article sur toute la page.
Coucou Thordruna,
oui, apparemment tout est écrit dans la page Accueil (si je regarde les infos juste sous le titre de l'article "Avec des mots...")Bonjour Solitude, ou Coquelicot Rouge, comme tu veux. Hé bé dis donc, ça décoiffe ! je n'ai pas encore tout lu, mais je vais y revenir. A très bientôt.
Avis à la population ! tout va bien, j'ai récupéré mes billes et remis quelques poèmes, grâce à Catherine, c'est elle qui m'aide à remettre en forme mes écrits, et qui partage mes galères informatiques.
Pour Pipiou, merci pour votre message, mais ilfautquejevous dise : les deux rubriques que j'ai ouvert ont des thèmes bien précis, sur lesquels j'ai beaucoup écrit et je tiens à les laisser dans ces chapitres.
Un grand merci à Pandora de m'avoir signalée comme "coup de coeur" ce qui m'a permis de rentrer dans la section"écriture".
Il nous reste à trouver des titres pour les futurs chapitres suivants, mes prochains poèmes dorment tranquilles au fond de mes cahiers pour l'instant, et c'est sans conter ceux qui vont continuer de mûrir dans ma tête.
avis à la population!tout vas bien , après quelques difficultés et grace à catherine j'ai pu recuperée mon blog je vous y attends
Coucou Solitude, merci de tes divers passages sur mon blog
Pour tes photos, vérifie qu'elles ne soient pas trop " grandes " Ekla a un souci avec ça !
Bon week end
Vivement le beau soleil du sud
merci de ton renseignement ont vas essayer d'y remedier bon week end et bon soleil du midi aussi!!!
mille escuse de ne avoir répondu à votre message mais quelquefois je m'égare ailleurs sur les nouveaux poemes il y à quelques corrections à faire!
sinceres amitiées!
Bonjour,
J'ai pris un peu de temps, allumé une cigarette, et me suis laissée porter par les mots ... je reviendrai continuer ma lecture avec plaisir bientôt
Merci,
Amicalement
danilou
bonjour danilou c'est ce qui faut faire, prendre le temps. dans ce monde de brute ou tout vas trop vite
prendre son temps il n'y que ça de vrais!
amicalement
solitude
Les trois blogs portant le même nom je croyais que c'était le même. J'y découvre d'autres richesses celui que je préfère c'est le récit de ta vie , les bonnes soeurs, la vie en Algérie etc.... Ne rien lâcher jamais!
bonjour volodia!
oui j'ai bien trois blogs! bien sur celui que je travaille le plus est"les corps déchirés" toutes une vie toutes une mémoire à remonter dans le temps ,n'est pas rien, mais quand on m'aime ont ne compte pas!
amicalement
solitude
19mAnhollySamedi 21 Septembre 2013 à 22:15si je m'attendais à te retrouver là! je suis bien contente que ca te plait !cedont je suis contente c'est que ça plait aussi et surtout à lajeunese c'est ce qui me donne encore plus de courage!un gros bisous de ta maman! ah! j'allais oubliée aujourd'hui j'ai fais mes premiers pas !
21mAnhollyMercredi 25 Septembre 2013 à 17:38
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Je m'appelle Yvette Gomez c'est moi l'auteure du poème ; "Dans le regard" je suis addict à la poésie. Me prévenir par mail en cas de réponse, merci.
Je fais partie d'un atelierd'écriture à la Médithèque de Marseillan.
Au Printemps des poètes, chaque année mes poèmes sont lus soit à la Maison de Retraite de Marseillan, soit à la Médiathèque.