-
MES COLERES CONTRE DIEU
QUAND DIEU…
Un jour le bon dieu piqua
Une colère monumentale,
Alors, il fit venir fissa
Tous ses collaborateurs,
Il les réunit dans un grand salon
Tout cousu d’or,
Et leur dit vertement :
« En vérité je vous le dit,
Tous les appartements
Que vous occupez
Sont super dégueulasses ! »
Alors, il prit un grand seau d’eau,
Du savon, de la javel,
Une brosse chiendent,
Un balai, une serpillière,
Et se mit à nettoyer le ciel…
Ce fut un grand remue-ménage,
Du sensationnel
Et du jamais vu,
Mais sa colère fut si terrible,
Que les éclairs et le tonnerre
Se mirent de la partie !
Alors, sur terre
Ce fut un grand
Éclat de rire,
Et narquoisement
L’on pensa
« Qu’est ce qu’il doit mettre
À cette pauvre Marie ! »
LE VENT, LE BON DIEU ET LE DIABLE
Alors que je me promenais
Dans le jardin,
Tête baissée,
Ne pensant à rien
Mais pensant à tout,
Le vent m'interpella,
Je sentis alors son haleine
Me caressant le cou.
Il me fit un signe,
Curieuse je m'en approchais,
Je le distinguais à peine,
Et au travers des grands arbres,
à moitié dénudés,
Il me tint un discours
A peine croyable.
Il y a bien longtemps
Que je désirais te parler,
Car toi seule peut me comprendre
Si tu le veux bien
Je t'invite à un bon gueuleton,
Je te raconterais alors
Mon invraisemblable histoire.
Intriguée,
Gourmande,
Je n'osais refuser
L'invitation.
Je lui répondis
OK pour le gueuleton,
Mais où habites-tu ?
Et comment vais-je
Te reconnaître ?
Je n'habite nulle part,
Je suis un vrai
Courant d'air,
Mais je reste persuadé
Que le moment venu
Tu sauras me reconnaître.
Curieuse,
Comme une puce,
A la date indiquée,
Je suis allée
Comme d'habitude
Me promener.
Or, ce jour là,
Chose rare,
Je ne regardais pas
Le bout de mes godasses.
Le nez au vent,
La tête bien droite
Je regardais le ciel,
Les arbres, le soleil,
Tout ce qui fait
Le bonheur des hommes.
Ce fut alors un instant magique
Au travers des grands sapins
Bordant le jardin,
En toute logique,
A l'heure indiquée
Il était bien là.
Il se tenait debout
Sous un soleil étincelant.
Et, à peine croyable,
Mes yeux, en étaient
Tout ébahis,
Le soleil et la lune
Lui servaient d'écharpe,
Toute constellée
De mille et une étoiles.
Entre les arbres
Les oiseaux
Avaient déposé
Une grande nappe,
Qui restait en suspens,
Et humait l'air du temps.
Un repas concocté
Par je ne sais qui,
fut un régal,
Les elfes dansaient
Autour de nous.
A mon oreille
Il me raconta
Une histoire
Tout à fait sidérante.
Dieu, dans un grand élan
de générosité,
Lui fit part
De son projet
Dieu, qui avait fait
En une dizaine de jours
Le ciel, la terre, Adam et Eve,
Se sentit épuisé,
Il fallait absolument
Qu'il se ménage
Les méninges,
Alors, il prit des congés annuels.
Dieu, avant qu'il ne fasse
Appelle au vent,
Avait demandé à Adam
Qu'il le seconde,
Mais, Adam,
Pauvre idiot,
s'était mélangé
Les pinceaux.
A vouloir courir
Après Eve
Il était éreinté,
Ce n'était pas de tout repos.
Il lança alors
A la radio
Un appel d'offre,
Ce fut Lucifer
Qui lui répondit,
Croyant qu'il pouvait
Se venger de Dieu,
Malin qu'il était,
Il se mit à le contrer exprès ,
Il faisait tout de travers
Et en dépit du bon sens.
Désespéré, Dieu, ne sachant
Plus à quel saint se vouer,
Prit l'initiative de faire descendre
Son fils sur terre.
On vit alors,
Chose surprenante,
Irréelle, Surréaliste,
Jésus descendre du ciel
Par des escaliers en colimaçon,
Et Jésus créa alors d'abord
Les femmes, les hommes,
Les jardins, les routes,
Les exploiteurs et les exploités,
Ceux-là, il les fit à tour de bras
Et à volonté,
Le téléphone, le métro,
Et... les taxis.
Or, Jésus avait en horreur
De prendre le métro.
Il trouvait que ça faisait
Trop populasse,
Ça sentait la vinasse, le cambouis
Et les putains.
Les taxis,
Il n'avait que ça
Dans la bouche.
Il est certain
Que c'était
Plus confortable,
Et puisque c'était
Lui qui les avait créer
Autant en profiter.
Mais, Jésus était un radin né,
Ses poches contenaient des oursins,
Il allait dans tous les supermarchés,
Faisait des casses,
Et bien sûr partait sans payer,
Un vrai gangster en puissance.
Voyant que Jésus n'en faisait qu'à sa tête,
Le bon peuple se révolta.
On ne travaille pas pour la gloire du père,
On ne travaille pas non plus pour des prunes,
Ils se regroupèrent, formèrent un syndicat,
Et envoyèrent leurs pétitions à Dieu le père.
Il rappela fissa son fiston,
Voyant que c'était bon à rien.
Il le renvoya dare-dare en ses cieux.
C'est ainsi
Que le Dieu tout puissant
Délégua tous ses pouvoirs
Au vent, au mistral, à la tramontane
Et à la tempête.
Depuis tout leur est permis
De tout se permettre,
Au son de la trompette
Tous les vents se rappliquent
Et se la jouent en sourdine.
Et pour rattraper les conneries
Des uns et des autres,
Quand entre ciel et mer
Se profile la marinade,
Dieu en douce en profite
Pour mettre une bonne raclée
Au diable.
ALLO ALLO !
Ici Radio Vatican,
Pour un enfant
Conçu normalement,
Je vous donne gratuitement
Saint Paul, Saint Pierre et Saint Nicolas.
La chrétienté veillera,
Tu ne forniqueras pas,
Femme résignée, tu es,
Femme résignée, tu resteras !
Le bon dieu qui a pris domicile
Tout là haut
Au paradis,
Avec ses saints apôtres,
Avec ses saints esprits,
Et ses sept petits nains,
Avec une fourche pointue,
Te piquera le cul
Pour ne point te laisser tomber
Dans le plaisir de la chair.
Chaste tu resteras,
L'avortement
Tu ne pratiqueras pas,
Et le "môme", ma vieille,
Tu le garderas !
Il ira grossir les rangs
De la D.D.A.S.S.,
On le mettra dans un orphelinat,
Et la bonne société
S’empressera
De te montrer du doigt.
Femme, reste l'insoumise,
N’obéis qu'aux ordres de ton corps,
Femme, ne reste pas l’imbécile
Que les machos aiment tant !
Superbe, superbe !
Avant tout
Rebelle, rebelle
Et c'est tout !
-
Commentaires
tu veux certainement parler du vent de dieu et du diable c'est du surréalisme et j'adore ca a quelle heure viens-tu me chercher ? gros bisous
Superbe plume et beau poème
C'est avec plaisir que je découvre ton blog, j'y reviendrai avec plaisir
Bonne soirée
Kimtrès heureuse de faire ta connaissance
la jeunesse me surprendras toujours
elle que l'on stigmatise toujours!
solitude
Bonjour
Mon association « J’attends donc je lis » propose de publier des textes courts 5 fois par an. (Gratuitement, bien sûr !)
Vous pouvez tenter votre chance à notre petit concours en proposant vos propres textes à cette adresse:
http://jattendsdoncjelis.unblog.fr/
CordialementSabine, la présidente
Ajouter un commentaire
www.salsagarce.eklablog.com
Va y, ami poète