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L'HOMME AUTOMNE
Moi, j'aurais voulu avoir un homme
Tout habillé aux couleurs de l'automne.
Tenant entre ses dents
Des demi-lunes,
Des soleils éclatés,
Et tous les soleils couchants.
Sur ses lèvres closes
Des cépages aux feuillages
Jaunes, vermeils, ocres,
Regorgeant de soleils flamboyants
Et de raisins rouges colères.TERRE !
Terre, effritée,
Terre, dévorant
Son ventre autrefois
Si fertile,
N'est plus que solitude,
Solitude et désolation.
Terre, boueuse,
Torrent dévastateur,
Torrent s'ouvrant
Sur le néant,
Torrent reprenant
Fièrement ses repères
Dans un gigantesque fracas !
Ses ports, ses falaises
Tous semblent chamboulés
Sous la pression
Humiliante
Que leur infligent
Ses vagues.
Cratère, terre
Volcan, se bagarrant
Avec l'éternel,
Gerbes incandescentes,
Radieuses, mais sournoises.
Planète, terre,
Terre nourricière,
Terre absente.
Nos jardins florissants
Ne laissent aucune trace
Des fleurs d'autrefois.
L’œil se blesse
A voir disparaître
Ce qui nous paraissait évident.
Terre aride,
Aride...
Soleil au zénith
de l'impossible,
yeux brulants,
Acide s'évaporant,
Fuyant toutes ses colères
Sous un ciel étrange...
Étrange et tumultueux.
Dans ce monde de brute,
Où tout n'est que folie,
Asseyez-vous un court instant
Je vous raconterai alors... La poésie !
2 commentaires -
QUAND DIEU…
Un jour le bon dieu piqua
Une colère monumentale,
Alors, il fit venir fissa
Tous ses collaborateurs,
Il les réunit dans un grand salon
Tout cousu d’or,
Et leur dit vertement :
« En vérité je vous le dit,
Tous les appartements
Que vous occupez
Sont super dégueulasses ! »
Alors, il prit un grand seau d’eau,
Du savon, de la javel,
Une brosse chiendent,
Un balai, une serpillière,
Et se mit à nettoyer le ciel…
Ce fut un grand remue-ménage,
Du sensationnel
Et du jamais vu,
Mais sa colère fut si terrible,
Que les éclairs et le tonnerre
Se mirent de la partie !
Alors, sur terre
Ce fut un grand
Éclat de rire,
Et narquoisement
L’on pensa
« Qu’est ce qu’il doit mettre
À cette pauvre Marie ! »
LE VENT, LE BON DIEU ET LE DIABLE
Alors que je me promenais
Dans le jardin,
Tête baissée,
Ne pensant à rien
Mais pensant à tout,
Le vent m'interpella,
Je sentis alors son haleine
Me caressant le cou.
Il me fit un signe,
Curieuse je m'en approchais,
Je le distinguais à peine,
Et au travers des grands arbres,
à moitié dénudés,
Il me tint un discours
A peine croyable.
Il y a bien longtemps
Que je désirais te parler,
Car toi seule peut me comprendre
Si tu le veux bien
Je t'invite à un bon gueuleton,
Je te raconterais alors
Mon invraisemblable histoire.
Intriguée,
Gourmande,
Je n'osais refuser
L'invitation.
Je lui répondis
OK pour le gueuleton,
Mais où habites-tu ?
Et comment vais-je
Te reconnaître ?
Je n'habite nulle part,
Je suis un vrai
Courant d'air,
Mais je reste persuadé
Que le moment venu
Tu sauras me reconnaître.
Curieuse,
Comme une puce,
A la date indiquée,
Je suis allée
Comme d'habitude
Me promener.
Or, ce jour là,
Chose rare,
Je ne regardais pas
Le bout de mes godasses.
Le nez au vent,
La tête bien droite
Je regardais le ciel,
Les arbres, le soleil,
Tout ce qui fait
Le bonheur des hommes.
Ce fut alors un instant magique
Au travers des grands sapins
Bordant le jardin,
En toute logique,
A l'heure indiquée
Il était bien là.
Il se tenait debout
Sous un soleil étincelant.
Et, à peine croyable,
Mes yeux, en étaient
Tout ébahis,
Le soleil et la lune
Lui servaient d'écharpe,
Toute constellée
De mille et une étoiles.
Entre les arbres
Les oiseaux
Avaient déposé
Une grande nappe,
Qui restait en suspens,
Et humait l'air du temps.
Un repas concocté
Par je ne sais qui,
fut un régal,
Les elfes dansaient
Autour de nous.
A mon oreille
Il me raconta
Une histoire
Tout à fait sidérante.
Dieu, dans un grand élan
de générosité,
Lui fit part
De son projet
Dieu, qui avait fait
En une dizaine de jours
Le ciel, la terre, Adam et Eve,
Se sentit épuisé,
Il fallait absolument
Qu'il se ménage
Les méninges,
Alors, il prit des congés annuels.
Dieu, avant qu'il ne fasse
Appelle au vent,
Avait demandé à Adam
Qu'il le seconde,
Mais, Adam,
Pauvre idiot,
s'était mélangé
Les pinceaux.
A vouloir courir
Après Eve
Il était éreinté,
Ce n'était pas de tout repos.
Il lança alors
A la radio
Un appel d'offre,
Ce fut Lucifer
Qui lui répondit,
Croyant qu'il pouvait
Se venger de Dieu,
Malin qu'il était,
Il se mit à le contrer exprès ,
Il faisait tout de travers
Et en dépit du bon sens.
Désespéré, Dieu, ne sachant
Plus à quel saint se vouer,
Prit l'initiative de faire descendre
Son fils sur terre.
On vit alors,
Chose surprenante,
Irréelle, Surréaliste,
Jésus descendre du ciel
Par des escaliers en colimaçon,
Et Jésus créa alors d'abord
Les femmes, les hommes,
Les jardins, les routes,
Les exploiteurs et les exploités,
Ceux-là, il les fit à tour de bras
Et à volonté,
Le téléphone, le métro,
Et... les taxis.
Or, Jésus avait en horreur
De prendre le métro.
Il trouvait que ça faisait
Trop populasse,
Ça sentait la vinasse, le cambouis
Et les putains.
Les taxis,
Il n'avait que ça
Dans la bouche.
Il est certain
Que c'était
Plus confortable,
Et puisque c'était
Lui qui les avait créer
Autant en profiter.
Mais, Jésus était un radin né,
Ses poches contenaient des oursins,
Il allait dans tous les supermarchés,
Faisait des casses,
Et bien sûr partait sans payer,
Un vrai gangster en puissance.
Voyant que Jésus n'en faisait qu'à sa tête,
Le bon peuple se révolta.
On ne travaille pas pour la gloire du père,
On ne travaille pas non plus pour des prunes,
Ils se regroupèrent, formèrent un syndicat,
Et envoyèrent leurs pétitions à Dieu le père.
Il rappela fissa son fiston,
Voyant que c'était bon à rien.
Il le renvoya dare-dare en ses cieux.
C'est ainsi
Que le Dieu tout puissant
Délégua tous ses pouvoirs
Au vent, au mistral, à la tramontane
Et à la tempête.
Depuis tout leur est permis
De tout se permettre,
Au son de la trompette
Tous les vents se rappliquent
Et se la jouent en sourdine.
Et pour rattraper les conneries
Des uns et des autres,
Quand entre ciel et mer
Se profile la marinade,
Dieu en douce en profite
Pour mettre une bonne raclée
Au diable.
ALLO ALLO !
Ici Radio Vatican,
Pour un enfant
Conçu normalement,
Je vous donne gratuitement
Saint Paul, Saint Pierre et Saint Nicolas.
La chrétienté veillera,
Tu ne forniqueras pas,
Femme résignée, tu es,
Femme résignée, tu resteras !
Le bon dieu qui a pris domicile
Tout là haut
Au paradis,
Avec ses saints apôtres,
Avec ses saints esprits,
Et ses sept petits nains,
Avec une fourche pointue,
Te piquera le cul
Pour ne point te laisser tomber
Dans le plaisir de la chair.
Chaste tu resteras,
L'avortement
Tu ne pratiqueras pas,
Et le "môme", ma vieille,
Tu le garderas !
Il ira grossir les rangs
De la D.D.A.S.S.,
On le mettra dans un orphelinat,
Et la bonne société
S’empressera
De te montrer du doigt.
Femme, reste l'insoumise,
N’obéis qu'aux ordres de ton corps,
Femme, ne reste pas l’imbécile
Que les machos aiment tant !
Superbe, superbe !
Avant tout
Rebelle, rebelle
Et c'est tout !
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LE SILENCE EST ROI
Vos gueules les mouettes !
Et silence dans les rangs !
À mes ordres je veux
Que plus rien ne respire,
Que plus rien ne transpire,
Que rien ne passe,
Et que plus rien ne me dépasse !
Trois pas en avant…
Trois pas en arrière…
Et à mon commandement,
Deux par deux
Et en file indienne.
Je veux que vous soyez prêts
Pour le casting
Que nous allons leur offrir,
Et surtout pas de rouspétance,
Car si je vous ai choisi
C’est que vous étiez à ma convenance !
Je veux bien vous tolérer
Mais fermez-la !
Surtout ne l’ouvrez pas.
À mon commandement
Réintégrez vite vos rangs,
Car bon sang
Qui donne les ordres
Ici bas
Si ce n’est moi !
Pas une fausse note
Tous groupés
Tous instrumentalisés
Et derrière le chef
Je ne veux entendre
Qu’une seule
Et unique voix !
Car après tout,
Que vous le vouliez
Ou non,
Je suis votre roi !
Et j’espère bien
Le rester définitivement !
LE ROI
Oyez, oyez, gentes gens,
Écoutez la complainte
De notre bon roi Nicolas.
A vingt-ans, il s'est engagé
Dans les rangs de l'actuel U.M.P.,
Et sur la vie il s'était assuré
De ne pas tomber dans la pauvreté.
Tagada-tagada
Voilà Nicolas,
Tagada-tagada
Voilà notre roi,
Tous les gens de sa cour
Se mettent à le saluer bien bas.
Il est devenu le roi,
Un monarque assurément,
Il emmerde bien des gens
Mais s'en fout royalement,
Il sévit sur toutes les ondes,
"C'est moi le roi,
Donc j'ai la parole."
Tagada-tagada
Voilà Nicolas,
Tagada-tagada
Voilà notre roi,
Tous les gens de sa cour
Se mettent à le saluer bien bas.
Parfois, il se prend
Pour Bonaparte,
Ou Napoléon,
Ou un je ne sais quoi,
Le ridicule ne le tue pas,
Des idées, il en à plein les poches,
Aussi, quand ça lui prend
Il vole au secours des infirmières bulgares.
Il est sur tous les fronts,
Ça en devient un vrai tourbillon,
Mais s'il ne fait pas attention
Il est certain qu'il mourra
D'une crise cardiaque
Ou d'une attaque cérébrale.
On s'empressera
De l'enterrer,
Sans aucun regret,
Quelques un verseront
Des larmes en secret,
Mais sur sa tombe
On continuera de chanter :
Tagada-tagada
Voilà Nicolas,
Tagada-tagada
Il fut notre roi,
Et tous les gens de sa cour
Iront élire un autre roi.
PETIT SOLDAT
Ce soir tu ne grandiras pas
Petit soldat.
Tu resteras toujours
Un soldat de paille,
Parcourant sans arrêt
Toutes les laideurs du monde.
Fusils à fleur de peau,
Petit soldat
Tu seras bien obligé,
De gré ou de force,
D’y laisser ta peau !
SALE TEMPS
Sale temps... pour la planète...
Sale temps... pour la république...
Sale temps... pour le peuple...
Que tu sois d’Auvergne,
Que tu sois de Touraine,
Ou tout simplement de Normandie,
Tu resteras l'éternel immigré !
Celui qui passe son temps
A ne rien faire
De ses dix doigts,
Celui qui fout la panique,
Celui que l'on stigmatise
Tout le temps,
Celui qui ne se sentira
Jamais à sa place,
Parce que la société
L'a voulu ainsi !
Dans quel monde étrange
Vivons-nous ?
Pourquoi faut-il toujours
Faire valoir sa différence ?
Quand un ministre raciste
Nous lance à la figure
Que l'on ne correspond pas
A son prototype.
Sale temps... pour la planète...
Sale temps... pour la république...
Sale temps... pour le peuple...
Les centres de rétention,
C'est Byzance !
Les centres de rétention,
C'est la honte de la France !
Par-ci, par là,
Ce ci, de là,
Nous ne sommes plus en république,
Nous sommes sous les lois vichystes
Voulues par nos ministres
Afin de faire régner la peur
Avec les gens de couleurs.
Sale temps... pour la planète...
Sale temps ... pour la république...
Sale temps... pour le peuple...
Sortie de nulle part,
Voici la jungle !
La France n'en finit pas
Avec ses lois dites dégueulasses,
La France nous rejette
Avec ses lois cannibales.
Sale temps, pour la planète France,
C'est Hortefeux,
C'est besson
Qui mènent la danse,
Et si, par malheur, tu viens
De nulle part,
Nos chers ministres
T'indiquent un charter
Qui te mènera tout droit
A leurs folies meurtrières!
Sale temps sur la planète.
Sale temps sur la république.
Sale temps sur les droits de l'homme.
Ici bas,
C'est la bonne rigolade,
Quand on parle de l'immigré
On doit se marrer ferme
Dans les couloirs de l’Élysée,
Nicolas aime tant ça,
N'est-ce pas Fadela ?
Mais, il n'est pire sourd
Que celui qui ne veut pas entendre!
Savez-vous Fadela
Que quelque part
On appelle au secours ?
Sale temps... pour la planète...
Sale temps... pour la république...
Sale temps sur les droits de l'homme.
Moi, je désire un grand bol
D’oxygène qui nous purifie
De toutes leurs sales prétentions.
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POUSSIERE DE SANG
Devenir parallèle,
Se mettre dans la lumière,
S'ouvrir une parenthèse.
Poursuivre sa route
Même dans le doute,
Ne pas admettre son univers.
Devenir une poussière,
Une simple poussière
Virevoltant, s'éparpillant
Dans la fureur
Du temps, autant que
S'envole le vent.
Poussière de temps,
Poussière de printemps,
Mes lendemains sont doux et amers,
Frileux et capricieux.
Défilent tous les hasards
S'en prenant au présent.
Mais dans un parc,
Percher sur une branche,
S'égosille un oiseau,
Est-ce le roitelet
Aperçu au printemps dernier ?
Dans un jardin,
Entre violettes éperdues
S'enivrant avec le parfum du jasmin,
Un bourgeon éclot,
C'est la vie qui recommence
En permanence...
Poussière enfantée !
Poussière d'été,
Sable doré,
Sable que l'on laisse s'évaporer
Dans des vapeurs alcoolisées,
Danses endiablées
Un jour de quatorze juillet,
Où filles et garçons
Prennent des airs polissons
Sur un air d’accordéon...
Poussière ensoleillée !
Poussière d'automne,
Poussière d'octobre
Laisse glisser ta jolie robe
Pourpre, ocre,
Multicolore,
Sur une épaule dénudée.
Pluies languissantes
Et monotones,
Pluies dégringolant,
Labourant tous les sols
Secs ou fertiles,
Arbres s'insultant entre-eux,
Bois secs et noueux,
Tes vents bavent,
Regorgeant de mistrals
Arrogants...
Poussière ocre, pourpre.
Poussière de cendres,
Poussière de décembre,
Ma vie passe en courant d'air,
Où ai-je mis ma jeunesse ?
J'ai largué les amarres
Sur un port quelconque,
Peut-être s'appelait-il février,
ou tout simplement novembre ?
Je naquis un jour normande
Sous un soleil d'été.
Se mettre dans la lumière,
Devenir parallèle,
S'ouvrir une parenthèse
Pour ne devenir
Qu'une simple poussière de sang !TERRE !
Terre, effritée,
Terre, dévorant
Son ventre autrefois
Si fertile,
N'est plus que solitude,
Solitude et désolation.
Terre, boueuse,
Torrent dévastateur,
Torrent s'ouvrant
Sur le néant,
Torrent reprenant
Fièrement ses repères
Dans un gigantesque fracas !
Ses ports, ses falaises
Tous semblent chamboulés
Sous la pression
Humiliante
Que leur infligent
Ses vagues.
Cratère, terre
Volcan, se bagarrant
Avec l'éternel,
Gerbes incandescentes,
Radieuses, mais sournoises.
Planète, terre,
Terre nourricière,
Terre absente.
Nos jardins florissants
Ne laissent aucune trace
Des fleurs d'autrefois.
L’œil se blesse
A voir disparaître
Ce qui nous paraissait évident.
Terre aride,
Aride...
Soleil au zénith
de l'impossible,
yeux brulants,
Acide s'évaporant,
Fuyant toutes ses colères
Sous un ciel étrange...
Étrange et tumultueux.
Dans ce monde de brute,
Où tout n'est que folie,
Asseyez-vous un court instant
Je vous raconterai alors... La poésie !
L'HIVER
Seule, je suis à l'écoute
De ce silence si apaisant.
Alors, j écoute chacun
De mes pas
Battant en cadence
Le bitume
Gris et salissant.
C'est la fin novembre
Et le ciel me paraît si bas !
Le soleil s’écartèle,
Jouant à cache-cache,
Pour finir triomphant
Tout au fond
D'un soleil couchant.
Orage !
Orange !
Soleil menaçant...
Un quartier de lune
Se détache,
Et par en frémissant
Dans la solitude de nulle part.
Décembre qui pleure,
Décembre qui se désespère.
Décembre qui demande qu'on lui pardonne
De ne pas être au top de ses performances.
Et cette source qui coule,
Cette source charriant
Dans un roulis incessant
Tous ses galets.
Et cette source
Rebondissant sans cesse,
Serpentant parmi les ronces,
Rejaillissant, frémissante,
Ravie , au milieu des près,
Tel un volcan
Rendant l’âme,
Emportant janvier au néant.
Janvier, je t'aime,
Même si parfois
Je pleure de froid
Et de détresse
Devant tes grilles
Au sombre hiver.
LA RIVIÈRE
Et tout en bas
Coulait une rivière
Semblant échapper
Aux griffes du temps,
Dans ses mains
Fraîche et capricieuse,
Elle a capturé
Maints amants.
C'était une rivière
Conquérante et précieuse,
Se cachant à l'approche du vent.
Ses courants, ses mains
délicates, fragiles et parfumées.
Audacieuse, elle coulait, elle coulait
Parmi les ronces tel un arc-en ciel
S’agrippant à ses nuages.
Rivière aux milles galops
Ruisselante aux triples trots,
Tes chevaux impatients
S'abreuvent en courbant l'échine.
Furie des ondes bondissantes
Tu éclates ici et là,
Ravie de plaire aux passants.
Ainsi continue
Ta course,
Poursuis ta route
Au hasard des sentiers.
EN SILENCE
Je cultive ma différence,
Féroce comme âme qui plane,
Je la laboure,
Y plante un arbre,
Des fleurs, des vagues
Immenses, elles houlent,
Se déplient,
Se mettent en boule,
Et se déversent sans merci.
Un soleil
Rouge éclatant
S’agrippe aux nuages,
Orange, jaune,
Je dors, je l’envie.
Un soleil de nuit
Éclaire en permanence
Chaque recoin
De ma solitude.
Comme tout me paraît loin, lointain.
Tant de souvenirs
Qui foutent le camp,
Ou se fracassent en secret,
En million d’espérance.
Moi dans ce silence sidéral,
Fait de bris de glace,
Je continue inlassablement
De planter un arbre,
Se transformant en million d’arbres.
Le point de non retour
Peut partir en vacances,
Il ne fera jamais un détour
Dans ma dépendance,
J’aime trop ma différence.
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L'AUTRUCHE
C'est une autruche
Qui a de grands doigts de pied,
Ses ergots sont si longs
Que ça l’empêche de marcher.
Ça lui fait tellement mal
Qu'elle les picorent sans arrêt,
Son mal est immense,
Pauvre autruche démoralisée.
Ses sœurs autruches
Sont exactement pareil,
Dans leurs familles
Elles n'ont pas leur pareil
Pour aller picorer la tête
De leurs voisins.
A ce qu'il paraît
Ça les soulagent
De picorer sans-cesse
Le haut de leur crâne.
Pauvre autruche,
Pauvre baluche,
Tel est ton destin,
Mais ce n'est pas malin-malin
De toujours tout picorer
Même le voisin.
Son crâne est sans dessus-dessous,
Tu l'as vidé de sa substance,
Pauvre voisin sans crâne,
Pauvre autruche ingrate...
Et arête de faire le malin,
Arête de picorer ce pauvre voisin.Mauricette
Mauricette, Mauricette
Qu'as tu fait de mes sucettes ?
Les as-tu mis dans la poussette
Se trouvant sur le rebord de ma fenêtre ?
Mauricette, Mauricette
Qu'as tu fait de mes lunettes ?
Les as-tu mis dans mes chaussettes,
Ou bien dans mes baskets
Qui me servent de trottinette ?
Mauricette, Mauricette
Qu'as tu fait de ma tête ,
L'as-tu mis dans les poches de ma jaquette ?
Je suis une étourdie sans cornette,
Je suis une étourdie sans pochette !
Mauricette, Mauricette
As-tu fini de faire ta mauvaise tête ?
Je te prie de me remettre
A l'endroit ma cervelle,
Pliée en quatre dans un porte serviette,
Sur le rebord de ma fenêtre
Avec mes baskets et ma trottinette.
Je ferai alors le tour de la terre
Dans une de tes pochettes !MONSIEUR ET MADAME
Elle, c'est la grande taulière,
Lui, c'est le grand patron,
A eux deux ils déplaceraient
Des montagnes entières,
Détourneraient mille et une rivières,
Pour refaire le monde
A leur façon.
Quand Monsieur est au bar,
Madame est dans la salle,
Quand Monsieur est aux commandes,
Madame bat la campagne,
A eux seuls, ils mènent la baraque.
Jalousement ils couvent leurs oisillons,
si maladroitement l'un d'eux tombe
Aussitôt ils ont ordre
De se relever fissa...
Ca fait trop désordre,
Ici ont veut des oisillons
Comme il faut !
Les oiseaux maladroits
On n'en veut pas !
Pendant que Monsieur aime se prélasser,
Madame tricote sans arrêt,
Tricote des tas de lacets
Qu'elle passe autour du cou
Des ses oisillons
Pour leur apprendre
A ne point trébucherLES MARTIENS
De l'oxi... de l'oxi.. De l’oxygène...
Notre bon roi Nicolas
Nous à trop fait courber la tête.
Qui sont ces gens ringards,
Quelque peu étranges,
Quelque peu bizarres,
Qui ne comprennent
Absolument pas
Notre langage...
Viennent-ils d'une autre planète ?
Ils se sont permis d'envahir
Tout notre territoire,
Ils ont mis à sac nos illusions,
Ils ne sont même pas capable
De refaire notre histoire.
T’inquiète...
Nous les chasserons,
A coup de revendications,
Et dans la forêt enfin libérée
Nous irons cueillir nos belles pâquerettes.
De l'oxi... De l'oxi... De l’oxygène...
Ces gens là n'étaient pas
Très ordinaires,
Ils étaient trop envahissants
Et pas très intéressants,
Avec eux plus rien n'étaient possible,
la tolérance ils s'en balance
Comme de leur première chemise.
Alors... Nous les avons chassés
A grands coups de pied au derrière !
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